député
Il y a un an exactement, mon article Enseigner l'économie autrement, sortait dans Les Échos. Je parlais des manques de l'enseignement de l'économie en France. L'article m'a valu des mails furibars de l'association des profs d'ES. (Incidemment, Macron a fait exploser le bac SES en octobre).
Le sens de tout ça?
Tout simplement ce que j'aurais dit et fait si j'avais été, d'abord choisi, puis élu député LREM: expliquer urbi et orbi pourquoi les programmes populistes de droite et de gauche ne tiennent pas debout.
Une chose est de pointer le doigt sur ce qui ne va pas et de le répéter à l'envi, une autre est de présenter des idées positives et cohérentes. Le brexit catastrophe en est un exemple.
Mon ennemi? La sortie de l'euro donc de l'Europe.
Mon credo: l'union fait la force face aux volontés de puissance qui nous entourent (USA, Chine, Inde bientôt), puissance économique surtout.
Mon action: expliquer l'économie réelle, le nerf de la guerre.
Pour garder l'Europe des Lumières (si, si, il en reste)
Oui travail d'Hercule. Travail d'Hercule parce qu'en France, l'économie n'intéresse pas. Pire, on a des enseignants de renom, une Paris School of Economics, mais ça n'intéresse que les spécialistes au jargon pas très clairs.
Député, j'aurais entre autres fait une conf par semaine dans les lycées de ma circonscription (Macon) avec deux ou trois copains européens francophones. Et proposé aux collègues députés de faire de même. Le but: sensibiliser les futurs électeurs, empêcher une nouvelle marée populiste à la présidentielle de 2022 (environ 50% au premier tour de 2017).
Les médias français ronronnent en franco-français, mais regardons autour: l'Allemagne a son FN qui monte, l'Italie kif-kif, l'Angleterre (j'en parle), l'Autriche, les Pays-Bas...
Tristement comique: l'Espagne et la Grèce ont retrouvé la santé, une santé éclatante, alors que tout le monde est tombé à bras raccourcis sur l'austérité, cette potion honnie, ce symbole de l'Europe libérale bruxelloise...
Et les inégalités dans tout ça? Il faut lire et relire l'Évangile selon Saint Macron, au Congrès de Versailles sur les inégalités de destins et les moyens de les corriger.
Populisme
Oui je n'aime pas le populisme. Plus exactement je n'aime pas son influence sournoise sur les esprits les mieux formés.
Non, le doigt méchant pointé sur les défauts de notre société ne qualifie pas automatiquement pour le poste suprême.
Les populistes jouent de notre sensibilité immédiate aux injustices les plus flagrantes. Et passent sous silence deux éléments majeurs:
1-les réussites françaises incontestables dans le domaine de la lutte contre les inégalités
et 2-la nullité dramatique de ce qu'ils proposent de faire: sortir de l'Europe et de l'€uro..
Le travail nécessaire pour contrer cela est immense car l'économie n'intéresse pas mes concitoyens.
Et hélas, le lycée, les universités et les grandes écoles une vue théorique de l'économie et parfois limite marxisante qui crédibilise les programmes populistes (des deux bords, oui) sur le sujet.
Comment le sais-je?
UN, j'ai passé au crible les programmes de SES ces derniers mois et DEUX je suis moi-même passé par deux 'grandes écoles'...
à suivre...
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